Session #1 : Progrès récents des outils d’observation et de modélisation (analogique, numérique) incluant l’IA pour comprendre les aléas gravitaires
Conférences invitées : Giovanni Crosta (Unimib) et Floriane Provost (EOST-CNRS)
Cette session porte sur l’évolution des méthodes d’observation et de mesure ainsi que sur la modélisation des processus gravitaires. Les nouvelles acquisitions satellitaires et le développement de réseaux de mesures in-situ ou à distance multi-paramétriques enrichissent notre compréhension des aléas gravitaires. L’amélioration des résolutions spatiales et temporelles, et le couplage de capteurs à un impact sur la modélisation, qu’elle soit analogique, numérique à base physique ou basée sur l’IA.
Session #2 : Déstabilisation des versants instables dans un contexte de changement climatique (processus/phénomènes) et retours d’expérience d'événements récents
Conférences invitées : Catherine Bertrand (THETA-CNRS) et Muriel Gasc-Barbier (Cerema)
Les événements de ces dernières années montrent que les conditions aux limites de nos modèles conceptuels ne sont plus nécessairement adéquates. Les nouvelles contraintes, ainsi que celles à venir, induites par les modifications des intensités et des saisonnalités des cycles de l’eau doivent être incluses dans de nouveaux modèles conceptuels. Ces modèles doivent particulièrement traiter des phénomènes en cascade (sédimentaires, gravitaires, hydrologiques, etc.), avant d’être transférés dans des modèles physiques ou intégrés à des systèmes d’intelligence artificielle. En effet, les pluies, qui semblent plus intenses, alternent avec des périodes plus chaudes, ce qui modifie les modalités d’infiltration ainsi que les processus d’évapotranspiration. Il en va de même pour les processus de fonte de neige ou de fonte du permafrost influencés par des pluies plus chaudes. Les Retours d’Expériences (REx) représentent d’importants apports à cette session.
Session #3 : Quantification de l’aléa dans un contexte de changement climatique
Conférences invitées : Simon Filhol (Météo-France) et Yannick Thiery (BRGM)
Les thèmes des sessions 1 et 2 montrent que les pratiques d’évaluation de l’aléa évoluent. Quels sont désormais les aléas de référence ? Les changements climatiques affectent les périodes de retour et le volume de terrain mobilisable, modifiant ainsi les relations intensité-fréquence et magnitude-fréquence (l’intensité doit se référer à une quantification d’une grandeur physique de l’impact d’un aléa à un endroit du territoire, tandis que la magnitude désigne l’importance de l’aléa à la rupture). Ces changements exigent une révision de la cartographie des aléas, tant en termes de méthodologie que des sites étudiés.
Session #4 : Analyse des risques gravitaires – Mesures de prévention et d’alerte et ouvrages de protection
Conférences invitées : Nicolas Eckert (IGE-INRAE)
Dans un contexte transitoire, il est nécessaire non seulement d’adapter les mesures de prévention, d’alerte et les ouvrages de protection, mais aussi d’anticiper les enjeux futurs, notamment liés aux exigences sociétales. L’analyse des risques doit être ajustée en conséquence. Il s’agit de trouver un équilibre entre l’occupation existante du territoire et la mise en place de mesures passives ou actives. Il convient de déterminer quand viser une protection totale et quand privilégier les mesures de prévention et d’alerte. De nouveaux critères doivent également être définis pour l’analyse des risques afin de faciliter ces choix.
Session #5 : Expression des besoins auprès de la recherche et bureaux d’étude pour une gestion intégrée des risques
Témoignages et table-ronde
Les changements actuels semblent s’accélérer, ce qui nécessite la collaboration de toutes les parties prenantes pour s’adapter aux nouvelles conditions. Il est nécessaire de faire progresser les connaissances des phénomènes (Session 2) en utilisant notamment les nouvelles techniques d’auscultation (Session 1), ce qui entraîne des modifications des échelles d’aléas (Session 3) et des risques (Session 4). Les moyens étant souvent limités, il est nécessaire de trouver rapidement des solutions viables et innovantes. Celles-ci doivent être trouvées, tandis que les contraintes écologiques doivent être intégrées dans l’analyse classique des risques. Bien que cette session ne soit pas ouverte aux résumés, les personnes intéressées peuvent nous contacter pour témoigner.